lundi 23 novembre 2015

par la petite porte

Cette vision m'est paradoxalement venue en arrivant à Bangkok, après près d'une année de voyage.
comment puis-je venir au Diable Vert, alors même que je n'ai jamais visité Torino, la plus grande et proche ville de chez moi ? 
peut-être pour compenser mes gaz à effet de serre et surtout pour la magnificence du chemin, traversée des Alpes, que je m'y rends à pied.

Longeant une rivière, affluent du Pô depuis sa source, je me suis pourtant plus perdu lors de cette étape que toutes les précédentes.
pris dans les ronces à des fois ne plus pouvoir bouger, je tombe aux abords de la ville sur une plantation que je n'aurais du voir...
et la nuit tombe. des chiens, petits mais aux dents affûtées, accourent. coups de feu non loin, des voitures sont en décomposition tout autour. comment sont-elles arrivées là ? et moi donc...
au milieu d'un camp de Roms.
un endroit en fait assez joli entouré de l'enfer.
un bonhomme compréhensif vient à ma rencontre et m'accompagne gentiment vers la sortie.

ensuite, longeant l'autoroute attenante menant de l'aéroport au centre ville, j'y arrive enfin.
je n'étais pas seul en fait, sauf par cette voie. 
Madonna est aussi dans les parages pour trois concerts, la Juve reçoit Milano, le festival du film, du chocolat commencent le même jour. un festival d'art contemporain complète les activités. 
et que c'est le début de la fin de semaine...!
après moult discussions, rencontres, recherches (même sur internet),
je trouve péniblement et en discutant avec un restaurateur et sa maman, rue Berthollet ça ne s'invente pas, genre de pâquis local en sous-gare, une piaule dans un hôtel tenu par une moldave à sa famille. ça n'est à nouveau ici que je vais progresser en italien, mais mes bases de russe me permettent d'obtenir un prix correct vu les circonstances.
on a une étoile me dit elle pour justifier les 5 € supplémentaires au prix affiché (30, et vu que c'est une double, luxe avec salle de bain, jolie chambre voûtée en fait !). 
blessée à un pied, allongée, elle m'indique la cachette, pourtant à un mètre d'elle, sous une couverture, afin que je me rende la monnaie, n'ayant la somme exacte.
la confiance règne, bienvenue à Torino, (hôtel du) Paradis.

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